Comme beaucoup de photographes… je ne lis que rarement des magazines photo (C’est mal…)
Je découvre donc celui ci, qui est contre toute attente bien fourni et où le texte et les informations secondent bien le travail des photographes.
Un sommaire alléchant, et une interview sur notre travail.
Une couverture pour l’Obs! Inespéré.
Et en plus un sujet à produire! Que du bonheur.
Commandité en urgence pour un sujet sur la drogue au travail, il fallut que je me dope un peu aux idées simples pour sortir différentes propositions dans les temps.
Au final le sujet resta deux mois au frais, mais ce sont là, les aléas des contraintes éditoriales liées à l’actualité.
Merci donc à l’Obs qui permet encore aux photographes de produire des images au lieu d’aller voir les banques d’images.
Je me souviens de ce 11 Mars 2011. Ce fut le moment où deux Japon allaient se rencontrer et j’en était à la jonction.
Un Japon d’avant, enthousiaste et besogneux, et un Japon d’après, ébranlé et résigné.
La centrale nucléaire de Fukushima Daï-ichi est submergée. Le Japon se referme. Ma famille et moi, à 250 kilomètres de là, nous regardons un ciel si bleu, inquiet. Les enfants ne vont plus à l’école, ne jouent plus dehors.
Les cerisiers vont vers les fleurs, mais les fêtes de printemps seront annulées.
L’enthousiasme était partie avec le reflue du raz de marée, et la besogne était bien trop importante à réaliser même pour les Japonais. Pour ne pas perdre la face, on se la voile. Shoganaï! (Tant pis.)
Images réalisées bien des années avant, sur le thème du « recyclage » des déchets nucléaire pour un magazine français.
Au départ, il faut surtout faire vite. Quand Laurence P., l’iconographe du Monde m’appelle, il n’y a plus beaucoup de temps avant la parution!
Souvent le journaliste est aussi en délai tendu, donc il n’y a pas d’article finalisé pour s’aider à développer le sujet.
« C’est une histoire au sujet des résidences secondaires… » m’explique-t-elle rapidement au téléphone, et donc cela tient en peu de chose, et il va falloir faire avec.
Alors pour commencer, je fais un dessin.
Puis après validation, commence la construction du décor (socle avec la maquette de la maison)
Puis enfin la mise en place finale et l’éclairage. La fumée est réalisée avec du coton hydrophile, toujours du meilleur effet.
Sur la photo finale, j’ai oublié de mettre un petit chien…zut, foutu délais!
